ZOCATO

 

Atrium - Dax - 13 août 2009

ZOCATO, carnet de chasses

Isa, ne pouvant venir à Dax, pour la présentation du documentaire, m'avait gentiment proposé de représenter les Chroniques du Moun pour l'événement. La projection en avant première du documentaire était fixée à 10 H 30, heure assez matinale pour un début de feria, mais bon j'étais prête.
La veille au soir, lors de la remise des clés de la ville aux festayres, j'avais bien cru entendre dans le discours de Monsieur le Maire, le nom de David Douillet, mais comme il y avait énormément de monde et évidemment un grand brouhaha, je n'étais pas certaine de moi, et les amis, qui m'accompagnaient, pressés de boire leur premier verre, n'avaient eux rien entendu.

Le 13 donc, je me rends à l'Atrium et qui vois-je David, (difficile de le manquer vu sa taille). Il s'est fait d'abord interpeller par une niçoise, et ensuite il a discuté avec Frédéric Caule.

J'étais quant à moi avec un ami, qui aime les bons plans pour découvrir de nouveaux horizons, un peu comme Isa me direz-vous.

Gabriel Bellocq a pris la parole pour une présentation rapide, et la projection a commencé.
Ce documentaire nous emmène d'abord au coeur de la forêt landaise près de Pissos où jusqu'à l'automne dernier, Vincent Bourg, "Zocato" avait le plaisir de pouvoir chasser avec le père de Julien Lescarret dans une superbe palombière à Daugnane (hélas Klaus est passé par là).
On partage la vie dans la palombière, la préparation, pour la chasse à la palombe. Julien vient aussi les voir, avec ses épées de matador pour les affûter. Les images sont belles, l'émotion est de la partie, la gastronomie aussi, on assiste à la préparation de brochettes d'alouettes.
Zocato a deux passions qui le dévorent, la tauromachie bien sûr et la chasse. Selon lui les toreros vous le diront ils ont deux moments où leur coeur bat très vite, celui où le toro sort en piste, et celui où ils doivent porter l'estocade, Pour le chasseur c'est la même chose, les mêmes palpitations.
Zocato se confie, nous dit que les amoureux de la chasse et de tauromachie sont des amoureux des animaux. Il nous parle aussi l'origine de son nom de plume "Zocato " qui est en fait son troisième pseudo de Torero, enfin de novillero plutôt. Il s'est d'abord appelé "El Girondin" (prononcer el girondine), puis comme il est gaucher, " El Zurdo ", jusqu'au jour où quelqu'un lui a dit que Zocato (gaucher aussi) serait mieux, mais il a finit par trouver que Zocato voulait aussi dire le " Gauche ". No comment et rires dans l'assistance.

Zocato voit entre 120 et 140 corridas par an et pour cela depuis de longues années, il travaille l'Espagne du Nord au Sud et du Sud au Nord. La deuxième partie du film se déroule, chez son ami, l'éleveur, Rafael Finat, comte de Mayalde, dans la région de Tolède (enfin je crois) où il participe à une chasse au gros gibier : cerfs, sanglier etc. Un peu comme une chasse à courre (mais je ne me souviens pas avoir vu des chevaux) Chaque chasseur reçoit avant le départ, un plan précis de l'endroit où il doit se placer pour tirer.
Zocato est dans un col, avec beaucoup d'humour il tire plusieurs fois sans atteindre sa proie. Puis quand, il chasse enfin un sanglier, il lui coupe un quart de l'oreille, pour le reconnaître lors du retour au domaine quand sera fait le le bilan de la partie de chasse. Il explique encore que c'est un peu comme en tauromachie, où à l'origine, le torero devait présenter à l'abattoir, l'oreille coupée de son toro, pour en obtenir la viande.

J'ai passé 52 minutes de bonheur pendant la projection de ce film, que je ne saurais vous conseiller de regarder si vous avez la chance de posséder sur Canalsat, la chaîne SeaSonS, consacrée à la chasse.
Prochaine diffusion le lundi 7 septembre à 13 h 25.
Étaient présents à la projection, les toreros, Luis Bolivar, et Julien Lescarret.

Martine Plessier