Comme il
n'y a malheureusement rien à raconter d'exceptionnel sur les corridas
dacquoises, j'ai pensé qu'il serait peut-être intéressant de vous inviter
comme je l'ai été moi-même à un sorteo.
De peur de manquer l'événement je suis arrivée bien à l'avance, et j'ai
pu vivre du patio de caballos, les allées et venues des picadors de la
novillada piquée qui se déroulait à ce moment là.
A la sortie du quatrième novillo, les cuadrillas des matadors de l'après
midi sont sorties du callejon pour monter directement aux corrales.
Là en toute tranquillité les représentants de chaque torero se
mettent d'accord pour faire trois lots de deux toros. C'est après cette
sélection que le public (pas trop nombreux tout de même) a été autorisé
à les rejoindre en compagnie des membres de la commission taurine, des
apoderados, de journalistes (j'en oublie sans doute).
Les numéros des toros sont inscrits par deux sur du papier à cigarettes,
chaque feuille étant ensuite transformée en une fine boulette. Puis ces
trois boulettes sont placées dans le chapeau du Mayoral et mélangées.
Un peone extrait alors une boulette puis ainsi de suite.
Quand une cuadrilla a lu le résultat ce dernier est inscrit sur un tableau
à la craie blanche (voir photos n°15) toros pour Diego Urdiales qui leva
sa montera l'après midi pour brinder ce toro à notre ami commun Joël disparu
récemment disparu des suites d'une longue maladie et qui fit beaucoup
pour l'aficion.
Sur la photo numéro 16 le résultat final du sortéo. Puis les toros quittent
le corral où ils avaient été débarqués quelques jours avant la corrida.
Chaque toro est douché puis il rejoint le chiquero (cellule individuelle
construite dans le toril) où il sera placé avant la course, dans le calme
et la semi-obscurité.
texte
et photos: Martine Plessier, tous droits réservés.