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PARENTIS
EN CORNES
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Dimanche 9 août Il pleut
depuis le matin, une pluie fine et têtue qui ne semble pas vouloir s'arrêter...
A Labouheyre,
miracle, la pluie s'arrête! Je continue pas Lüe, et arrive direct sur
les arènes. Je me gare au pied du château d'eau, au moins si je me perds,
je le verrai de loin! Surtout qu'il est décoré de toros! Organisation cérétane, public de Parentis les flots (ou de Palavas en Born?) Le premier toro est marron très très cuit aux pattes, un peu comme un gâteau au chocolat dont le fond aurait cramé. Il prend une bonne pique, suivie d'une glissade. La piste était bâchée, mais bon, avec la flotte qu'il est tombé depuis hier, ça semble glissant. Carlos Guzman, ré-embauché après sa brillante prestation de l'an passé, lève sa montera pour demander le changement de tercio. Faena ennuyeuse , suivie d'un interminable placement pour la mise à mort où on aurait eu le temps de taper trois tours de belote. Le second toro est tout noir. Félix de Castro, venu de Valladolid, est vêtu de blanc et or. Derrière moi ça commente que c'est le petit dernier des Castro de Cuba, mais qu'il n'a pas pu approcher de la gamelle, c 'est pour ça qu'il est tout maigre. La première pique est ok, la seconde légère, les deux sont applaudies. Naranjo en profite pour faire un quite de sa cape papillonante. Puis Castro a toréé sans émotion, sur le passage, et fut pourtant applaudi de façon quasi-unanime, y a t'il quelque chose que je n'ai pas vu? Les dernières passes en regardant le public me semblent du dernier mauvais goût. Il tue l'animal d'une épée dans le jambon, les péones lui font attraper la tourniole, et il tombe. La foule applaudi, mais seulement 6 mouchoirs sont agités. Le troisième toro est également tout noir. Naranjo emballe les gradins avec sa cape et ses façons latinoaméricaines. Au moment de la pique, il met le toro en suerte par des chicuelinas marchées, impeccable! A la seconde pique le picador loupe sa cible, donc on remet en suerte, et on recommence. Santiago Naranjo débute sa faena accroché à la talenquère (c'est le mot landais qui désigne les planches entourant la piste). Faena complète, à droite, à gauche, un peu en difficulté donc revenant sur l'autre coté, musique et tout, moi j'ai bien aimé. Un pinchazo sans lâcher l'épée, puis une entière dans le poumon gauche, très efficace à défaut d'être académique. Vuelta fleurie. Le quatrième, tout noir, est un bolide de course! Le picador est bien secoué lors de la première pique, quasi éjecté de son cheval, mais il se remet en selle tout seul. Au second placement il le manque, mais le pique quand même, on croit rêver! La troisième pique est correcte, mais il lâche en cours de pousse. Puis on attend, le toro se déplace, on le replace, on s'ennuie, puis un péon le met quasiment sur le cheval à la sortie de sa cape, tandis qu'un spectateur explique que le toro manso a lui aussi sa lidia, et que ça peut être, parfois, intéressant. Guzman arrive alors, donne trois coups de torchon et le met à mort. Ah ouais?... Au cinquième
animal Castro se mélange avec sa cape, se demande si le toro doit passer
à droite ou à gauche, et résultat se le prend en pleine poire et retombe
en vrac. Là j'ai eu peur. Les péones l'embarquent, mais arrivé à la talenquère,
il se reprend et veut repartir au combat. Vouloir c'est bien, mais vu
le coup d'assommoir qu'il a pris, il serait mieux à se reposer un peu.
Pendant ce temps le picador s'est fait attaqué par le toro, et sur les
gradins, nous sommes tous bien réveillés! Le picador profite pour moitié
assassiner l'animal, puis Guzman, se saisissant d'entrée de l'épée authentique,
va pour le tuer. Inutile de vous dire qu'il c'est fait traiter de tous
les noms d'oiseaux qu'on peut user dans ces cas là: « sin vergenza » « adios »
« fuera » et le nouveau: « Las Vegas »... A son dernier
toro, Santiago Naranjo ne nous a pas régalé de passes de cape. Puis le
novillo a pris deux piques faut voir comment. Les péones ont continué
leur jeu de pose de mono-banderille, tandis qu'un spectateur se demande
si la pluie n'aurait pas été préférable à ce spectacle lamentable... Brindis
au public. Violent combat à droite. Puis à gauche. Heureusement Naranjo
a du recours pour se sortir de situations difficiles. Puis ça s'améliore,
musique! Le prix
au meilleur picador n'a pas été attribué. Bon tapas, bonne ambiance, bon tout! isa du moun |