NOVILLADA DE ST SEVER

Saint Sever : Novillada des fêtes de la St Jean

We had the bulls… We had one child!

Les Fuente Ymbro excellents l'an dernier, avait déplacé les foules puisque c'est devant une affluence peu commune pour le Cap de Gascogne que s'est déroulée la Novillada des fêtes de la St Jean.
Le cartel attractif y est sûrement pour beaucoup bien que sur le papier il restait encore beaucoup d'inconnues pour le public au moment de se presser devant la taquilla !
En effet les trois toreros étaient quasiment inédits à cet échelon dans notre région et ceux-ci engendrèrent finalement plus de curiosité que de crainte au moment de la réservation pour le grand bonheur de l'empresa dont l'audace fut récompensée.

Ricardo Gallardo l'éleveur de Fuente Ymbro ayant envoyé un magnifique lot l'an dernier nous gratifia cette année de novillos de présentation variée ayant tous, hormis le premier un comportement intéressant.

Face au premier de l'envoi, bien qu'il se révéla le garbanzo negro, El Califa de Aragua parut pour le moins emprunté. Déjà quand la porte du toril s'ouvrit, on vit le Petit Vénézuélien changer de couleur derrière le burladero.
Il tarda longuement derrière les planches finissant sans doute son 17ème chapelet puis posa prudemment sa zapatilla sur le sable avant de rendre un hommage vibrant à Michael Jackson parodiant à merveille son Moonwalk à chaque passe. Cet hommage de circonstance fit qu'à force de " reculades " le piéton se découvrit, le toro rappela alors, la différence entre danse et tauromachie, et envoya le calife dans un rock acrobatique au niveau de son dos avant que celui-ci toujours obstiné à s'user les ballerines ne le coucha d'une entière trasera.
Face au 4ème le Calife de Neverland réitéra son numéro durant tout le début de la faena, puis prit petit à petit confiance et commença à river ses pieds dans le sable de Morlanne pour finir par une série vibrante sur chaque bord; suivit une estocade en y mettant tout son cœur qui fut récompensée par une oreille.

Le petit Santiago Naranjo avait animée de belles matinées lors de son passage dans de nombreuses non-piquées des alentours. C'est donc avec plaisir que nous venions voir le chemin accompli et celui qui lui restait encore à parcourir pour passer à l'étape suivante. Or la déception fut significative car face à ses deux opposants sa tauromachie périphérique convainquit peu de monde.
Face au second un tio retors qui le souleva par le mollet, il s'arrima tout de même pour égrainer de courageux muletazos malgré les coups de rasoir frôlant son tendon d'Achille a plusieurs reprises et resta tout de même assez professionnel jusqu'à ce qu'il se saisit de la rapière, ses mises à mort furent correctes dans l'exécution mais les épées beaucoup moins dans leur placement.

Le dernier novillero que tout le monde attendait au tournant suite à sa grande actuacion en terre girondine face aux frères ou cousins des toros du jour, se montra à la hauteur de l'évènement. A son premier il fit preuve d'une grande douceur dans le maniement de la percale puis débuta sa faena par des cambiadas sans bouger un orteil. Le toro se révéla le plus encasté de l'après midi et il fallut qu'il s'arrime tout le long de sa faena pour ne pas se faire déborder, ce qu'il réussit mieux que beaucoup de plus expérimentés qui auraient rendus les armes. Son estocade fut moyenne mais l'oreille qui tomba resta entièrement méritée.
Devant le dernier il montra son poignet de fer et exécuta une série gauchère faisant courir la main en gardant l'épée dans le dos, la marque d'un futur grand. S'il réussit à perfectionner sa planta torera ainsi que sa ceinture je pense que l'on peut sans trop s'avancer penser qu'une grande carrière s'offrira à lui et peut être qu'un jour il deviendra le King of Toreo…

El Tito

Novillada du 28 juin 2009
Fuente Ymbro
Hassan Rodriguez "el califa de Aragua"
Santiago Naranjo
Angelino de Arriaga